Ongle incarné et diabète : quels sont les risques pour vos pieds ?

Le diabète, maladie chronique touchant plus de 4 millions de personnes en France, peut entraîner de nombreuses complications si elle n'est pas bien prise en charge. Parmi celles-ci, les problèmes de pieds sont fréquents et nécessitent une attention particulière. Chez les diabétiques, un simple ongle incarné peut rapidement dégénérer et causer de sérieux dommages. Garance Collin, pédicure-podologue expérimentée intervenant à Bauvin, Hénin-Beaumont et Wingles, vous explique les liens entre diabète et ongles incarnés, ainsi que les risques encourus.

Bon à savoir : La prévalence du diabète est particulièrement élevée dans les Hauts-de-France, région dont font partie Bauvin, Hénin-Beaumont et Wingles, soulignant l'importance d'une prise en charge podologique de proximité.

Le diabète, un terrain propice aux ongles incarnés

Un ongle incarné survient lorsqu'un bord ou un coin de l'ongle pousse dans la peau adjacente, provoquant douleur, rougeur et gonflement. Si ce problème peut toucher tout le monde, les personnes diabétiques y sont particulièrement sujettes. En effet, le diabète entraîne souvent une neuropathie, c'est-à-dire une perte de sensibilité au niveau des pieds. Ainsi, un ongle qui s'incarne peut passer inaperçu plus longtemps et s'aggraver.

De plus, le diabète s'accompagne fréquemment d'une mauvaise circulation sanguine (artériopathie), rendant la cicatrisation plus difficile. Toute plaie, même minime comme celle causée par un ongle incarné, guérit alors moins bien et est plus à risque de s'infecter. On estime qu'environ 15% des diabétiques développeront un problème d'ongle incarné au cours de leur vie, contre 5% dans la population générale. Les hommes sont plus touchés que les femmes, avec un ratio de 3 pour 1.

Exemple : Michel, 58 ans, diabétique de type 2, a remarqué une rougeur et une douleur au gros orteil droit. Pensant à une irritation passagère, il a attendu avant de consulter. Lorsqu'il a vu son pédicure-podologue 3 semaines plus tard, l'ongle était profondément incarné et l'orteil infecté, nécessitant des soins locaux intensifs et une antibiothérapie.

De l'infection locale à la gangrène : l'engrenage à éviter

Lorsqu'un ongle incarné survient, les bactéries présentes sur la peau peuvent facilement coloniser la plaie et provoquer une infection. Chez une personne diabétique, cette infection a tendance à s'installer plus rapidement et à s'étendre davantage, du fait de la vulnérabilité des tissus. Si elle n'est pas prise en charge à temps, plusieurs complications graves peuvent survenir :

• Un ulcère, c'est-à-dire une plaie profonde qui a du mal à cicatriser
• Une ostéite, infection de l'os sous-jacent
• Une gangrène, nécrose des tissus mous par manque d'oxygénation

Dans les cas les plus sévères, une amputation de l'orteil voire d'une partie du pied peut s'avérer nécessaire. Ce risque n'est pas à négliger : on estime que les diabétiques ont 15 à 40 fois plus de risque de subir une amputation que la population générale, et que 50% des amputations non traumatiques sont liées au diabète.

A noter : Certains médicaments utilisés pour traiter le diabète, comme les thiazolidinediones, peuvent augmenter le risque d'infection des ongles incarnés. L'obésité, souvent associée au diabète de type 2, peut également favoriser leur survenue en accentuant la pression sur les orteils.

Agir vite et bien pour limiter les risques

Face à ces dangers, la prévention est primordiale. Tout diabétique devrait intégrer à sa routine quotidienne un examen attentif de ses pieds, pour repérer tout signe d'alerte : rougeur, gonflement, échauffement localisé, douleur. En parallèle, il est recommandé de consulter régulièrement un pédicure-podologue pour des soins de prévention : coupe correcte des ongles, élimination des callosités, dépistage des déformations.

Si malgré ces précautions, un ongle incarné se déclare, il est crucial de réagir rapidement en consultant un professionnel. L'auto-traitement est à proscrire absolument, au risque d'aggraver la situation. Votre podologue pourra mettre en place le traitement adapté : soins locaux, éventuellement l'avulsion d'un morceau d'ongle, et la prescription d'une antibiothérapie si besoin pour juguler l'infection.

Bon à savoir : Pour les patients diabétiques à risque, il peut être judicieux de programmer des rendez-vous de suivi podologique tous les 2 à 3 mois, afin de dépister précocement toute anomalie et d'adapter les soins en conséquence.

Voici quelques informations clés à retenir :

• Les diabétiques ont un risque accru de développer des ongles incarnés, du fait de la neuropathie et de l'artériopathie fréquemment associées
• Un ongle incarné négligé peut rapidement s'infecter et évoluer vers des complications graves comme un ulcère, une ostéite ou une gangrène
• La prévention par des soins podologiques réguliers et une surveillance attentive des pieds est essentielle pour limiter les risques
• En cas d'ongle incarné, une prise en charge podologique rapide est indispensable pour éviter l'aggravation
• Le coût humain et financier des complications d'un ongle incarné chez le diabétique est considérable, d'où l'importance d'une prise en charge précoce et adaptée

En résumé, un ongle incarné chez un diabétique ne doit jamais être pris à la légère. Une prise en charge podologique précoce et régulière est la clé pour éviter les complications potentiellement dévastatrices. Garance Collin, votre pédicure-podologue à Bauvin, Hénin-Beaumont et Wingles, est là pour vous accompagner dans la prévention et le traitement de ces problèmes. Grâce à son expertise et son approche personnalisée, elle saura vous proposer les soins les plus adaptés pour préserver la santé de vos pieds et votre qualité de vie. N'hésitez pas à la contacter pour bénéficier de ses conseils et de son savoir-faire.